Dermatite à Paederus : gestion d’un cas par télémédecine par le centre de consultation maritime médicale (CCMM) de Toulouse - 21/08/18
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Resumen |
Objectif |
Nous rapportons ici le cas d’un matelot victime d’une dermatite à Paederus ou pédérose pris en charge par le centre de consultation médicale maritime ou CCMM du SAMU 31 avec la collaboration du Muséum national d’histoire naturelle ou MNHN.
Description du cas |
Le CCMM est contacté par le capitaine d’un pétrolier, au mouillage au large de l’île de Ténériffe (Espagne) et faisant route vers le continent américain. Le patient de 32 ans a écrasé un insecte posé à l’angle de son œil qui l’aurait peut-être piqué. Il se serait alors frotté le thorax, sans nettoyage préalable des mains. Sur le plan clinique, il présente une sensation de brûlure au niveau du visage et du thorax. Il ne présente aucun signe général et ses constantes sont normales. Sur les photos transmises on retrouve un érythème avec des vésicules. Le patient n’a aucun antécédent notamment allergique et il ne suit aucun traitement. La prise en charge initiale a consisté en une décontamination locale et une désinfection. Après identification de l’insecte par les spécialistes du MNHN à l’aide d’une photo d’un autre spécimen capturé, un traitement symptomatique par antalgique, dermocorticoïde et antihistaminique a pu être proposé par le médecin du CCMM. Le suivi du patient par le médecin du CCMM grâce aux contacts téléphoniques quotidiens complétés par des photos d’évolution a permis de visualiser une aggravation initiale attendue lors du rappel le jour suivant, avec une majoration de la douleur et des vésicules, puis une guérison simple lors d’un dernier contact téléphonique au 8e jour.
Résultats |
La photo du spécimen récupéré a permis l’identification d’un staphylin de la famille des Staphylinidae, sous famille des Paederina, Paederus littoralis ou Paederus fuscipes. Ces insectes sont présents en Europe, en Russie, en Turquie, dans le sud de l’Asie, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La dermatite dont ils sont responsables est appelée dermatite à Paederus ou pédérose et est la conséquence de l’écrasement de l’insecte et la mise en contact de son hémolymphe avec la peau du patient. Cette hémolymphe contient de la pédérine, qui assure habituellement la défense de l’insecte contre l’agression des araignées prédatrices et qui provoque ici cette dermatite prurigineuse typique dont l’évolution est le plus souvent bénigne sous traitement symptomatique. La gestion de ce cas a été facilitée par l’identification de l’insecte en cause, permettant de proposer un traitement adapté sans avoir à débarquer le patient.
Conclusion |
Les insectes toxiques sont nombreux et leur envenimation peut revêtir différents degrés de gravité nécessitant parfois une prise en charge médicale urgente. Ce cas illustre l’intérêt des réseaux de compétence et de la transmission de photos pour identifier les insectes en cause afin de gérer sur place une situation d’évolution favorable, évitant ainsi une évacuation par excès. Outre le rappel de cette pathologie qui est bien connue en Afrique et en extrême orient [1 ] et dont certains cas ont été décrits en Europe [2 ], cet exemple illustre la pertinence d’une télémédecine assistée par un réseau de spécialistes et corrélée à un suivi des patients permettant de confirmer les hypothèses initiales.
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Vol 30 - N° 3
P. 164-165 - septembre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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